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Un 6e continent : le « Grand Vortex » du Pacifique Nord

         

Nommé aussi « soupe plastique », « vortex d’ordures », ou encore « grande zone d’ordures du Pacifique Nord », ce 6e continent n’est autre qu’une énorme plaque de déchets de la taille de la France que l’on peut retrouver à la surface de l’océan pacifique.

Située dans la zone du gyre subtropical du Pacifique Nord, cette mer de déchets translucide a été découverte par l’océanographe Charles Moore. Placée sous la surface de l’eau, la plaque, très peu détectable sur les photos satellites, n’est visible que du pont d’un bateau. La taille de la plaque de déchets est estimée entre 700 000 km² et 20 000 000 km². Tournant en spirale infinie avec les courants marins,  les déchets s'accumulent en bancs. Jusqu'à une époque récente, ces débris de nature organique subissaient une biodégradation. Les activités humaines y amènent désormais des débris en matières non biodégradables, comme des polymères et des débris de bateaux. Les matériaux plastiques y sont photodégradés en pièces et particules de plus en plus petits, conduisant à une production de déchets polluants, nocifs au milieu marin. Sur des mesures effectuées en 2001 et en 2007, la masse de particules plastiques était six fois supérieure à la masse de zooplancton.

Les plastiques ont une durée de vie moyenne qui dépasse les cinq cents ans. Au fil du temps, ils se désagrègent sans que leur structure moléculaire change d’un iota. C’est ainsi qu’apparaissent des quantités colossales d’une sorte de sable de plastique qui, pour les animaux, a toutes les apparences de la nourriture. Ces plastiques, impossibles à digérer et difficiles à éliminer, s’accumulent ainsi dans les estomacs des poissons, méduses et des oiseaux marins. Ces grains de plastique agissent comme des éponges, fixant de nombreuses toxines dans des proportions plusieurs millions de fois supérieures à la normale, comme le DDT, un pesticide, ou les PCB (polychlorobiphényles), des produits extrêmement toxiques. Les effets en cascade peuvent s’étendre via la chaîne alimentaire et toucher l’homme. Greenpeace estime qu'à l'échelle de la Terre, environ 1 million d'oiseaux et 100 000 mammifères marins meurent chaque année de l'ingestion de plastiques. Au total, plus de 267 espèces marines seraient affectées par cet amas colossal de déchets.

Les plastiques constituent 90% des déchets flottant sur les océans. La plaque de déchet du Pacifique, est la manifestation d’un phénomène qui touche l’ensemble des océans de la planète, formant une des plus grandes menaces sur les écosystèmes marins. Dans toutes les mers y compris dans les régions polaires, on trouve des déchets flottants. Près de 80% de ces déchets viennent des terres, on y retrouve tout ce que l’industrie peut produire en plastique. Comparant nos océans à des « décharges à ciel ouvert », Greenpeace continue de se battre pour la sauvegarde de notre planète, alertant nos dirigeants et l‘opinion sur les problèmes et les solutions à apporter, sans que de réelles avancées concrètes ne voient le jour. La situation reste toujours des plus préoccupantes… Les pollutions dues à nos activités achèvent de faire de nos mers et océans une gigantesque poubelle. Il y a bien sûr les pollutions dues au passage des pétroliers et des chimiquiers. Mais 80% des polluants retrouvés dans les mers et les océans proviennent d'activités sur terre. Ce sont les eaux usées domestiques, les plastiques, les rejets industriels, les pesticides et les engrais agricoles, les déchets radioactifs... Bien que nous pensons que les premiers responsables ne sont pas les particuliers, mais une politique de laisser-aller dans les décisions et les mesures à prendre en matière d'écologie, nous vous invitons bien-sûr à faire attention et à rester vigilants dans nos comportements, il en va de l'intérêt de tous.