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21 novembre 2010

Monde

WikiLeaks ou la liberté d'expression menacée ?

Julian Assange, le cofondateur de WikiLeaks, le site internet qui s'est fait connaitre du grand public pour avoir publié des milliers de sources classées "secret-défense" par l'armée américaine, se voit aujourd'hui poursuivit par la justice suédoise pour "viol et agression sexuelle" sur deux femmes lors d'un séjour en Suède. L'accusé se défend et fait appel, plaidant au coup monté par la CIA.

avec Le Monde


                Wikileaks

"Je viens de faire appel" de la décision du tribunal de Stockholm, a déclaré à l'Agence France Presse, Björn Hurtig, l'avocat suédois de l'Australien de 39 ans. Un temps recherché, puis innocenté quelques heures plus tard, Assange est de nouveau sous le coup d'une enquête pour viol en Suède depuis le 1er septembre, il a toujours démenti les accusations qui pèsent contre lui, considérant qu'elles pourraient faire partie d'une "campagne de diffamation" contre WikiLeaks, qui a publié cette année des milliers de documents secrets sur les guerres en Afghanistan et en Irak. Il est suspecté d'avoir contraint une jeune femme à avoir avec lui une relation sexuelle sans préservatif, pour laquelle elle était initalement consentante. Lorsque l'affaire avait été révélée par la presse suédoise, le cofondateur de WikiLeaks, avait dénoncé un coup monté, et accusé à mots voilés la CIA ou le Pentagone. "Nous le rechercherons à l'international, via Interpol", a déclaré la procureure chargée du dossier, Marianne Ny. Julian Assange avait fait une demande de permis de séjour en Suède, où il comptait s'installer pour faire bénéficier son organisation des lois sur la protection des sources très favorables de ce pays. Sa demande lui a été refusée en octobre, et le fondateur de Wikileaks a depuis annoncé son intention de s'installer soit en Islande, soit en Suisse.

Assange dit craindre pour sa sécurité
 
"Bien sûr qu'il nie toutes ces allégations (...), et nous ne pensons pas que demander son arrestation soit une mesure adaptée pour un simple interrogatoire", s'est insurgé son avocat, soulignant qu'un interrogatoire pouvait être organisé de "plusieurs autres façons". La procureur a répondu avoir "épuisé toutes les procédures normales  pour mettre en place un interrogatoire". Dans une interview à la Télévision suisse romande, Julian Assange affirmait qu'il envisageait de demander l'asile en Suisse, seul pays où lui-même et WikiLeaks seraient protégés, "avec l'Islande et Cuba... tant qu'on ne publie rien sur Cuba". Ayant quitté les Etats-Unis il y a plusieurs mois pour l'Europe, indiquant craindre pour sa sécurité, il pourrait rejoindre l'Islande où WikiLeaks est extrêmement populaire pour avoir publié des documents bancaires secrets qui illustraient la mauvaise gestion des principales banques du pays, précipitant la crise économique. La presse n'avait pu les divulguer en raison de menaces de procès. L'Islande avait alors voté des lois renforçant très largement la protection des médias et de leurs sources. Alors que WikiLeaks s'est érigé en champion de la lutte contre le secret bancaire, une éventuelle installation de son porte-parole en Suisse ne manquerait pas de faire grincer des dents. M. Assange a toutefois précisé à la TSR que s'il s'installait et créait une fondation en Suisse, WikiLeaks ne manquerait pas de publier davantage de documents concernant la Confédération helvétique.

Selon son avocat, Julian Assange, qui nie les faits, a fait appel vendredi après-midi de son mandat d'arrêt ordonné en Suède. Cette requête, si elle n'est pas suspensive, va néanmoins entraîner la saisie rapide d'une cour d'appel, qui doit confirmer ou annuler le mandat d'arrêt international. Julian Assange se trouve en Grande-Bretagne selon un de ses collaborateurs. Après avoir publié en juillet 77 000 documents secrets sur le conflit afghan, WikiLeaks a mis en ligne en octobre près de 400 000 rapports d'incidents qui montrent que l'armée américaine n'a "rien fait" pour empêcher des tortures commises par les forces irakiennes.

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