Monde
Iran/ Israël : le ton monte
Mahmoud Ahmadinejad était en
visite au Liban. A quelques kilomètres de la frontière avec Israël, le chef de
la République Islamique a appelé à la « disparition des sionistes
».
En visite pour la
première fois au Liban depuis son élection en 2005, le
président iranien a pu, pendant deux jours, montrer sa popularité dans le sud du
pays. Acclamé par une foule en liesse dans tous ses déplacements, la majorité
parlementaire libanaise a de son côté vivement critiqué sa venue. Après avoir rencontré
le président libanais Michel Sleimane, Ahmadinejad est apparu ensuite aux côtés
du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, rappelant son soutien au parti chiite
considéré comme « terroriste » par Israël et les Etats-Unis. Dans un discours
prononcé en public conquis et opposé à Israël, le président iranien a prôné la «
résistance » du Liban face à l’ « Etat sioniste » et prédit la « disparition des
sionistes ». Israël et Washington ont très vite condamné les « provocations » et
« l’extrémisme » d’un président iranien voulant « transformer le Liban en une
plateforme pour ses plans brutaux envers Israël » et utilisant le Hezbollah
comme « bras armé de l’Iran dans la région ». Le 1er ministre israélien, B.
Netanyahou, a vivement réagi : « Nous avons entendu, venant de la frontière
libanaise, des invectives et du mépris. Nous poursuivons la construction de
notre pays, et nous saurons très bien comment le défendre ». Ahmadinejad repartait alors
en leader de la cause palestinienne.