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1 janvier 2011

France

Rétrospective 2010 et perspectives 2012

L’année 2010 aura été riche en événements. Crise économique, réformes, élections, expulsions, scandales politiques, coups médiatiques… Retour sur une année de vie politique à la française, à la veille de 2012…


2010_2011L’année aura été chargée. Tout d’abord par la crise économique, qui aura entrainé plans de rigueur, baisse du pouvoir d‘achat des français et hausse du chômage. Ses effets directs seront visibles à travers d’importants licenciements, des agriculteurs gravement touchés et une inquiétude grandissante des français à l‘égard de l‘économie mondiale. L’argent injecté par les Etats membres de l’Union Européenne aura sauvé les banques d’une bulle spéculative éclatant à la face du monde, sans pour autant en changer le système en profondeur malgré les promesses. Utilisée aussi comme un effet d’annonces et prétexte aux réformes du gouvernement, elle aura certainement aidé le gouvernement à faire passer la réforme des retraites d’Eric Woerth, qui ne sera pas reconduit lors du remaniement ministériel en Novembre. Empêtré dans le scandale de l‘affaire Bettencourt, montrant alors les relations que peuvent avoir de grosses fortunes avec nos hommes politiques, il sera le révélateur que Nicolas Sarkozy doit désormais resserrer les rangs dans sa famille politique en plein doute après les différents dérapages répétés (expulsions des Roms, affaire Karachi, condamnations d‘Hortefeux, vols et espionnage des journalistes…). Exit alors l’ouverture et retour aux valeurs sûres, avec d’anciens RPR (Juppé, Alliot-Marie…) aux commandes. Sarkozy doit faire des concessions et gardé alors un Premier Ministre qui a une bien meilleure côte de confiance que lui. Finalement peu de changements significatifs ressortiront de ce faux remaniement, si ce n’est l’impression d’un pseudo nouveau départ...

Et l’opposition ?

L’opposition reste impuissante face aux réformes, et ne peut que s‘indigner médiatiquement sans pour autant peser réellement dans les débats et les votes à l‘assemblée. Mieux, la contestation semble venir de son propre camp, comme avec D. de Villepin, son opposant farouche qui parle de N. Sarkozy comme un « des principaux problèmes en France ». Le PS n’apparait médiatiquement que pour parler de ses luttes internes ou alors pour dénoncer une mesure avec laquelle il est en désaccord. Les seuls véritables opposants aux réformes auront été les syndicats, qui auront fait descendre les gens dans la rue. L’année 2010 aura d’ailleurs été très animée, avec de nombreuses manifestations à leur initiative. Quand aux autres partis, on ne les aura que très peu entendu. François Bayrou essayait de se faire entendre avant d’être complètement dé-crédibilisé par son gouvernement « parallèle ». Mélenchon pour son Front de Gauche élevait la voix contre un pouvoir médiatique trop proche du pouvoir politique et des écarts de plus en plus flagrants entre riches et pauvres dans notre pays. Europe Ecologie faisait quand à lui un bon score aux élections régionales remportées par le PS, qui se frottait alors les mains sans pour autant rebondir réellement après les élections. Puis Europe Ecologie se ralliait aux Verts. Le Front National de son côté voyait l‘image du père remplacé par sa fille. Le PCF disparaissait peu à peu médiatiquement. D. de Villepin créait son nouveau parti.

Et pour 2012, la route est longue…

Alors, à un an et demi de la présidentielle, où en est-on ? La campagne est déjà lancée. L’année 2010 aura dégagé les futurs combats politiques à mener. Elle aura aussi fait le tri dans les favoris à la future élection de 2012. Le PS et l’UMP semblent devancer les débats. Mais des questions restent en suspend : Est-ce que Nicolas Sarkozy se représentera en 2012 ? Qui sera le candidat du Parti Socialiste ? Verra-t’on l’émergence de nouvelles forces politiques ?

De DSK (s’il se présente…) à M. Aubry, le PS se prépare à la bataille. L’organisation de ses primaires décideront entre les nombreux candidats encore en liste celui ou celle qui succédera à Ségolène Royale.  A droite, les divisions se font de plus en plus sentir. Au sein même de sa famille politique, Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont semé le trouble à l’UMP et la perspective de 2012 n‘est pas des plus rassurantes. Il serait d’ailleurs possible que l’actuel président cède sa place. Mais même avec une côte de popularité peu favorable depuis un moment (sous la barre des 30%), la laissera-t’il si facilement ? Des noms de possibles prétendants se font entendre pour lui succéder. J.F. Coppé, F. Fillon, F. Baroin ? Le Centre, encore en reconstruction après le remaniement, ainsi qu’Europe Ecologie, avec son beau score aux régionales, pèsent encore lourd dans la balance et auront leurs mots à dire. Les petits partis restent aussi présents, surtout lorsqu’il s’agit d’élections présidentielles et le FN pourrait encore faire un bon score s‘il s‘avère être un vote sanction de la politique menée depuis 2007. Cette nouvelle année 2011 risque peut être de voir se modifier le paysage politique français. Et de voir se profiler à l’horizon les personnalités politiques de demain. Qui sera alors à même de décrocher le fameux ticket pour l’Elysée ? Plus que la bataille d’un seul homme, le projet de tout un groupe pourrait alors faire la différence cette fois-ci, après déjà trois années d’omniprésidence.


                      bonne_ann_e_2011

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