Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'infoscope
l'infoscope
Archives
Newsletter
21 novembre 2010

Zoom sur...

Haïti

 Après le passage de la tempête tropicale Tomas, l 'épidémie de choléra s'intensifie en Haïti, avec plus de mille morts déjà depuis qu'elle a commencé. Aujourd'hui, la population accuse les casques bleus, chargés de la sécurité après le séisme qui avait touché le pays en janvier 2010, d'avoir apporté et accéléré la propagation de l'épidémie. Véritable scène de manifestations violentes contre les forces de l'ONU, retour sur une île où les malheurs ne cessent de s'enchainer, alors que des élections présidentielles devaient avoir lieues très prochainement...

                Haiti

Le gouvernement d’Haïti, les agences humanitaires et la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) intensifiaient leurs efforts après le passage de la tempête tropicale Tomas, qui a frappé le pays. Cette nouvelle situation d’urgence s'ajoutait à la récente épidémie de choléra en Haïti, alors que le pays continuait de se relever lentement du séisme dévastateur du 12 janvier. Depuis, au Cap Haitien  (Nord), à Hinche (Est) et à Port-au-Prince, des centaines de manifestants ont gagné les rues entre le 15 et le 18 novembre pour demander le départ de la Minustah, accusée de mauvaise gestion de la situation, voire d’avoir introduit la bactérie de choléra en Haiti. Des casques bleus népalais seraient en fait accusés par une partie de la population d'avoir propagé l'épidémie de choléra. D'abord parce que le fleuve qui longe la base est contaminée. Ensuite parce qu'on sait désormais, que la souche de la bactérie provient d'Asie du Sud. D'autres heurts ont éclaté dans d'autres régions de l'île. Ce retrait serait dévastateur pour Haïti, le passage de la tempête pouvant entrainer une aggravation de la situation, avec une propagation plus rapide de la maladie, l'eau pouvant être contaminée . Les manifestations ont déjà fait deux victimes civiles ; les soldats auraient tiré par "légitime défense" sur des manifestants armés.

Pour la Minustah, des motivations politiques pourraient être à l'origine de ces violences alors que des élections législatives et présidentielle cruciales sont prévues le 28 novembre à Haïti. La manifestation à Cap-Haïtien ne semblait pas spontanée car des centaines de personnes sont sorties en même temps et en différents points de la ville. L'ONU appelait la population à "rester vigilante et à ne pas se laisser manipuler par des ennemis de la stabilité et de la démocratie dans le pays", tirant la sonnette d'alarme face aux manifestations paralysant le fonctionnement de l'Etat, les qualifiant "d'actes criminels et irresponsables", qui empêchent l'acheminement de l'assistance médicale et sanitaire aux milliers de patients frappés par la maladie et menacés par la mort. Victime du terrible séisme qui a fait plus de 220 000 morts en janvier dernier, Haïti connait depuis la mi-octobre une épidémie de choléra, qui a fait plus de 1000 morts et 15 000 personnes hospitalisées. Les autorités redoutent que l'épidémie n'atteigne les camps insalubres où s'entassent des milliers de réfugiés depuis le tremblement de terre. Les élections devraient être reportées.

-> en images : http://www.dailymotion.com/video/xfoiak_haiti-cholera-et-affrontement-avec-soldats-de-l-onu_webcam

 

Publicité
Commentaires
l'infoscope
Publicité
Publicité